CRESCENT ISLAND
Début du séjour par quelques jours passés sur la capitale, puis direction le lac de Naivasha situé à 100km au nord ouest de Nairobi.
On grimpe en famille sur une barque afin de rejoindre Crescent Island, une île transformée en réserve dans laquelle on peut déambuler à pied presqu’en toute sécurité.
Même s’il n’y a pas de fauves un animal sauvage reste sauvage et on ne connait pas ses réactions.
Il ne faut donc pas s’approcher trop près malgré la tentation.
Seule directive : ne jamais couper la route ou s’approcher d’un hippopotame, c’est le seul vrai danger de la réserve.
La traversée nous offre une vue imprenable sur des tas d’oiseaux, dont le fameux aigle à tête blanche qui pullule dans le coin.
C’est un vrai plaisir que de se promener sur cette île. Il faut compter deux à trois heures pour en faire le tour, trois jours si vous êtes photographe. :-)
PARC DE TSAVO
Direction le sud est du Kenya, à 300km de Nairobi.
Nous descendons du train Nairobi / Mombasa à Voi, petite ville qui possède deux particularités, il y a une entrée dans le parc national de Tsavo et surtout un lodge que mon fils connait bien (Impala lodge : lien vers son site ).
Un vieux minivan Toyota nous attend à la sortie de la gare, on charge les valises et direction le lodge.
C’est l’heure de déjeuner (13h30). C’est copieux mais pas excellent. Les hôtels et lodge du Kenya, du moins ceux qui sont à des prix abordables, ne sont pas connus pour leur gastronomie. La « Tusker Lager » (bière locale) est fraiche, les lits confortables et l’eau de la douche est tiède, mais faut pas trop en demander plus.
C’est souvent vétuste… Propre certes, mais on sent que le temps a fait son œuvre.
Mais peu importe, nous ne sommes pas là pour cela. Une fois le déjeuner terminé on grimpe dans le vieux Toyota et hop direction le parc.
L’entrée est à 4km du lodge. Des singes nous y attendent, ils paradent devant le véhicule sans trop se soucier de nous.
Une fois les formalités d’entrée terminées on s’enfonce dans la réserve.
Gazelles, antilopes, singes, éléphants, autruches, girafes, lions, on en prend rapidement plein les yeux. C’est un régal de voir tous ces animaux en liberté.
Et pour finir en beauté, un coucher de soleil à faire fondre les cœurs les moins sensibles. Quelle beauté !
Le lendemain matin debout à 5h00 afin de partir vers 6h00.
Nous aurons plus de chances de voir les animaux avant que le soleil ne soit trop haut.
Le guide nous embarque de l’autre côté de la réserve, c’est moins fréquenté car les gens veulent surtout voir les éléphants et les lions et bien entendu les guides passent prioritairement là où sont les bêtes.
Les paysages y sont plus vastes. Il y a peu d’arbres pour masquer l’horizon, et moins d’animaux que de l’autre côté du parc.
Après une belle balade retour au lodge pour y prendre un petit dej bien copieux puis direction la gare de Voi.
LAMU
Retour à la gare de Voi afin de filer vers Mombasa. Nous sommes allés visiter la vieille ville sans trop nous y attarder.
Nous avons passé la nuit dans un hôtel (le City Blue : lien vers son site) qui en jette de l’extérieur mais qui comme à l’image du reste est marqué par les assauts du temps.
Chambres immenses climatisées, balcon sympa qui donne sur la cour intérieure de l’hôtel mais prises qui ne fonctionnent pas, murs qui s’effritent, télé hors d’âge qui diffuse de la neige, fenêtre de la salle de bain qui ne ferme pas, et en fond le bruit incessant de la circulation qui ne s’arrête jamais à Mombasa. Le lendemain direction l’aéroport pour rejoindre l’île de Lamu 340 km plus au nord.
Lamu étant une île, le trajet aéroport -> Lamu se fait en barque, ou en speedboat si vous êtes pressés. Lamu est le nom de l’île mais également le nom de la ville principale. C’est une ville majoritairement musulmane possédant plusieurs mosquées. Je les soupçonne de se livrer à une petite compétition car ça rivalise en termes de décibels côté minarets, surtout vers 4h20 quand démarre la première prière.
Nous étions logés dans une maison sublime (presque un riad marocain) qui s’élève sur 4 niveaux avec un roof top de rêve dominant Old Lamu. Vous pourrez la trouver ici : lien vers sa fiche
Mais même si la maison est top, tout comme son personnel d’ailleurs, l’intérêt se situe dehors. Lamu est une ville sombre, tortueuse et sale, aux ruelles extrêmement serrées et maculées de déjections d’âne, ouverte uniquement vers son port.
Circuler dans la ville c’est prendre le risque de se perdre tellement c’est labyrinthique. Je vous invite à regarder la ville sur google map, vous allez voir c’est affolant. Mais c’est resté authentique et très peu touristique (le coin est déconseillé aux touristes à cause des shebabs qui font des incursions dans le nord du Kenya de temps en temps). C’est en activité tout le temps. Même à 5h30 du matin ça grouille de monde. On y croise pêcheurs, marins, pousseurs de charrettes, enfants qui vont à l’école, conducteurs d’ânes qui effectuent les livraisons… et c’est bourré de charme.
Se promener sur le port, longer la côte jusqu’à Shela, flâner sur l’immense plage de sable fin, regarder les allées et venues des boutres, parler avec les gens (en anglais), c’est un petit paradis pour touristes, pour les locaux c’est un peu moins sympa vu la pauvreté généralisée (pour ne pas dire la misère).
Et pourtant les puissants de ce monde y ont construit des villas utra luxueuses avec vue imprenable sur la baie. Il faut croire qu’à Lamu on ne connait pas la théorie du ruissellement.
Avant la fin du séjour nous prendrons le temps de filer vers les collines de Ngong, souvenez-vous :
« J’avais une ferme en Afrique aux pieds des collines du Ngong… », ça vous parle ?
C’est ce film tiré du roman de Karen Blixen (la ferme africaine) et réalisé par Sidney Pollack, qui à 18 ans m’a donné envie de partir au Kenya.
Ce rêve ne s’est pas réalisé, le voyage ayant été annulé à la dernière minute par Nouvelles Frontières (pas assez de participants).
J’ai donc mis 40 ans tout pile afin de le concrétiser, comme quoi la patience est une vertu que l’on acquiert avec le temps…
Donc petite rando dans les majestueuses (et très raides) collines qui surplombent la vallée du rift d’un côté et la petite ville de Ngong de l’autre.
Le spectacle est grandiose, l’horizon se perd dans l’infini…
Le rêve a été réalisé, il est temps de rentrer dans notre Périgord.